Le problème : comment suivre le jugement de l'expert lorsqu'il s'agit d'apprécier les œuvres d'art ?

Modifié par Margot_dns

Il est rare de réunir la délicatesse de goût, la pratique, la capacité à établir des comparaisons et d'examiner les œuvres sans préjugés, et un certain bon sens. 

Nous comprenons que le jugement, sans se fonder sur une norme objective de la beauté fournie par la raison, ne relève pas de l'arbitraire du goût. 

Il y a des experts dans le monde de l'art dont le jugement est fin et exercé. Se fondant sur leur propre expérience du plaisir esthétique, ils établissent la norme du goût en identifiant les œuvres qui doivent être belles pour tous les hommes.

Cependant, non seulement le jugement des experts évolue, mais surtout, il semble impossible d'adopter une norme du goût qui ne corresponde pas à notre propre expérience.

En effet, un plaisir esthétique est au fondement du jugement de goût. Comment alors, puisque l'évaluation n'est pas fondée sur un concept, mais sur ce que je ressens, apprécier l'œuvre que je n'apprécie pas ? Adhérer à la norme proposée par l'expert conduirait à être insensible aux œuvres que nous reconnaissons comme belles et à nier notre propre expérience esthétique. Une telle conclusion est intenable.

Le jugement de goût se fonde sur l'expérience subjective d'un plaisir esthétique. La norme du goût ne peut pas nous être imposée par un expert. 

Il semblerait qu'il soit légitime que chacun se fie à son propre goût pour apprécier les œuvres d'art. Doit-on s'en tenir au principe : "à chacun son goût particulier en matière d'art" ? 

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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